Posted: mai 21st, 2017 | Author: Gabx | Filed under: General, Textes qu'on aime bien | Commentaires fermés sur Accusé.es d’avoir agressé des carabiniers : 6 incarcérations et 1 personne recherchée
Tract diffusé dans le quartier autour du squat l’Asilo Occupato. Le 3 Mai flics et carabiniers défonçaient la porte, perquisitionnaient, coupaient le gaz et incarcéraient 6 compagnon-nes. Les accusations sont dégradations, résistance à personne dépositaire de l’autorité publique et séquestre de personne. Illes sont accusé-es d’avoir attaqué deux patrouilles de carabiniers suite à un contrôle d’identité. Les 6 sont tou-tes détenu-es dans la prison de Turin.
Turin – Un quartier en transformation…
Mercredi 3 Mai à 6h30 du matin la police et les carabiniers ont fait irruption à l’Asilo Occupato et dans les occupations de Corso Giulio Cesare 45 et Borgo Dora 39 pour effectuer 6 incarcérations. Nous sommes au courant d’une septième personne recherchée mais qui n’a pas été trouvée… à elle va notre coucou le plus chaleureux.
Les personnes arrêtées sont accusées d’avoir agressé en février dernier trois patrouilles de carabiniers qui étaient en train de contrôler les papiers de deux personnes près de l’Asilo. Les chefs d’inculpations sont violence à personnes dépositaires de l’autorité publique, séquestration de personne et dégradations.
La présence toujours plus massive et l’arrogance à chaque fois plus manifeste des forces de l’ordre dans ce quartier et d’autres est visible au yeux de tous : les rafles dans les villes sont toujours plus fréquentes comme le maxi-blitz à la station centrale à Milan il y a quelques jours. Lors de ces contrôles des gens réussissent à s’échapper, parce que clandestins ou illégaux, mais trouvent la mort, comme à Rome mercredi dernier où un homme sénégalais de 53 ans est mort en tentant d’échapper à un contrôle de flics, comme Andrea Soldi étouffé par les flics pour l’interner d’office en hp, comme Stefano Cucchi assassiné sous les coups des carabiniers en 2009.
Face à cela, il y a ceux qui préfèrent rester à regarder et ceux qui par contre en ont marre et décident de se mettre en travers.
Parce que tout cela ne peut pas se passer dans l’indifférence, nous ne resterons sûrement pas à regarder en silence. Nous avons besoin de résister et de nous opposer à l’arrogance des flics.
Les carabiniers et la police ont profité de ces incarcérations pour satisfaire une fois encore les patrons de la ville. En effet ils ont mené une perquisition violente à l’intérieur de l’Asilo Occupato, défonçant portes et fenêtres et séquestrant ordinateurs, téléphones et argent, ils ont aussi fait intervenir Italgas pour couper le gaz. Cette perquisition est motivée par le fait d’une enquête où l’on serait accusé d’être les auteurs de tags sur le nouveau monstre que la Lavazza est en train de construire à quelques pas de l’Asilo.
Le nouveau siège de la Lavazza est l’une des causes majeures de l’augmentation du coût des maisons et des loyers ; ces nouveaux investissements qu’ils nous refilent comme bons pour le quartier provoquent en réalité l’augmentation des prix de tous les services : les patrons ont leurs millions d’euros pour construire leurs palaces pendant que pour les pauvres les prix du bus, du loyer, de l’eau de l’élec et du gaz continuent d’augmenter.
Ils nous contraignent à penser que la transformation de ce quartier sera avantageuse pour tous mais en réalité elle le sera seulement pour qui a l’argent, pour tous les autres il y a seulement les maisons qui tombent en ruines, le travail sous-payé et les dettes qui s’accumulent.
La police et les carabiniers sont ici pour défendre les intérêts de ces patrons, de ces entrepreneurs, de ces propriétaires, de ces gens de palaces et de la mairie.
Basta Rafles !
Basta Expulsions !
Antonio, Cam, Antonio, Fran, Fabi, Giada Liberi !
Tutti Liberi ! Tutte libere !
Pour écrire aux enfermé-es et suivre les mises à jour et détails de l’affaire :
www.autistici.org/macerie
Posted: mai 21st, 2017 | Author: Gabx | Filed under: General | Commentaires fermés sur Ni au pouvoir, ni dans les têtes, ni dans la rue, ne laissons pas l’extrême droite s’installer
Ce 2 avril, Marine Le Pen tient un meeting au Parc des expositions à Bordeaux lac.
Ni au pouvoir
Le FN, sous couvert de renouvellement et de modération reste un parti ultra autoritaire et populiste fondée sur une dynastie familiale et soutenu par le milieu néo nazi et le GUD (organisation d’extrême droite violente).
Le fond politique défendu par le FN depuis des années reste fondé sur :
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le racisme : il désigne les immigré.es comme responsables de la fraude sociale, du chômage, il annonce vouloir faire des économies sur l’immigration.
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le sexisme : il envisage de couper les subventions des plannings familiaux, l’IVG est remis en cause en tant que droit fondamental
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l’homophobie : les homosexuel.le.s sont désigné.es comme responsables de la décadence de la France, ils n’auront pas les mêmes droits que les hétéros en matière d’adoption, le retour à la filiation biologique est annoncé.
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une politique antisociale : il prône la fin de l’Aide médicale d’État, des économies sur le dos des fonctionnaires, les syndicats sont rendus responsables de la crise tandis que les PME PMI ont déjà la promesse d’être aidées financièrement pour surmonter cette crise.
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la restriction des libertés : même si dans les discours, la « perpétuité réelle » est désormais privilégiée à la peine de mort, Marine Le Pen prône un référendum d’initiative populaire pour rétablir cette dernière. Il veut faire des économies sur la gestion de l’immigration et la délinquance (il parle de « tolérance zéro). Et pour « retrouver la grandeur de la France », l’Histoire risque fort d’être déformée pour reconstruire un récit identitaire.
Afin d’imprégner le débat politique de sa haine d’une société métissée et populaire, le FN banalise des notions absurdes et dangereuses, comme la préférence nationale, l’insécurité, le tout répressif et le retour à l’ordre moral. Les idées du FN se banalisent dans les esprits et dans les politiques appliquées par les gouvernements successifs. Les conséquences de ces politiques pour les populations sont partout les mêmes : chômage, précarité, exploitation, casse des acquis sociaux et des services publics.
Pour détourner la colère sociale, le patronat, les actionnaires et gouvernants ont des boucs émissaires tout trouvés : les musulman.es, les immigré.es, les sans-papier.es, les Rroms. Désignons les véritables responsables de la situation de crise actuelle : le système capitaliste, le libéralisme arrogant et l’État. Le capitalisme et les frontières nous divisent, soyons solidaires entre tout.es les exploité.es.
Ni dans la rue
Ces idées fascisantes reviennent en toute légalité par les urnes. Mais les institutions sont d’ores et déjà garantes d’une organisation nationaliste, homophobe, raciste et autoritaire de la société.
Police et justice sont les 2 piliers nécessaires pour intimider les populations, mater le mouvement social et protéger les intérêts de l’État et du capitalisme : système qui menace les populations et l’environnement, exacerbe le virilisme, le patriarcat et le système de domination raciste.
On assiste à une multiplication des agressions contre des habitant.es des quartiers populaires, des militantes et militants du mouvement syndical, féministe, antiraciste, LGBT, etc. et du mouvement social en général. Institutionnellement, les idées fascistes ont gagné du terrain dans les médias, dans la classe politique et dans la rue. Les attaques sont favorisées par l’ouverture de nouveaux locaux fascistes dans plusieurs villes françaises comme Lille, Lyon et Bordeaux qui servent de lieux d’organisation à cette stratégie d’intimidation. Ces agressions ne sont pas seulement commises par des militants d’extrême droite, mais aussi de plus en plus par les membres des forces de l’ordre. Avec Vigipirate et l’état d’urgence, les policiers – dont on connaît la propension élevée à adhérer aux idées du FN – se sentent tout-puissants. Le climat de guerre intérieure permet de justifier le contrôle toujours plus brutal de la population et délivre un permis de violence aux forces de l’ordre qui répriment toutes les gueules qui ne lui reviennent pas et tou.tes ceulles qui, des familles de victimes aux manifestant.es contre la loi travail en passant par les militant.es des quartiers populaires à la ZAD, osent s’organiser contre l’État.
Ni dans les têtes
Face à la montée régulière des scores électoraux du FN et contre la « lepénisation » des esprits et la décomplexion des idées racistes, les postures morales sont aujourd’hui insuffisantes.
Il faut sans relâche contre-argumenter les prises de positions « économiques et sociales » du parti fasciste qu’est toujours le FN, illustrer par la mémoire des faits la continuité idéologique du FN assise sur un vieux fond autoritaire, nationaliste, xénophobe, raciste, anti social, familialiste, antiféministe, lesbophobe et homophobe. Il faut dénoncer les fausses solutions « nationales-sociales » préconisées par le FN, opposer aux slogans réducteurs du FN des analyses certes plus complexes mais néanmoins évidentes à comprendre et à faire comprendre.
Pour celles et ceux qui se refusent à cette vague brune, il y urgence à s’organiser localement pour nous défendre et faire entendre la nécessité d’une rupture véritable avec un système ultra-capitaliste et de plus en plus poreux au fascisme.
Utilisant les médias, les élections et la peur de la crise économique pour faire grossir leur parti identitaire, vide d’alternatives et de projet, le FN reste toujours un parti qui doit être férocement combattu. Flirtant avec les élites politiques, il n’en reste pas moins un parti fasciste qui détruit nos vies. Seule l’affirmation d’une perspective révolutionnaire autour de valeurs et d’objectifs égalitaires, ainsi que d’un projet de société communiste libertaire, associé au développement de l’autodéfense antifasciste dans nos quartiers et sur nos lieux de travail permettra de stopper le développement de ce mouvement fasciste et d’en finir définitivement. C’est en se dotant d’outils pour lutter contre les dominations qui structurent nos sociétés que nous créerons nous même les conditions d’une véritable révolution sociale.
Posted: mai 21st, 2017 | Author: Gabx | Filed under: General | Commentaires fermés sur Il n’y a pas de problème d’immigration, il n’y a qu’un problème de racisme.
La France peine a accueillir les 24 000 migrant.es annoncées (même pas un
par commune). Pour le moment seul.es 1812 d’entre elleux ont été placés
dans les Centres d’Accueil et d’Orientation.
En comparaison 160 000 réfugié.es sont parqué.es en Grèce et en Italie. Le
Liban accueille 1,5 millions de Syrien.nes qui représentent désormais un
tiers de sa population.
Tou.tes ne parviennent pas en Europe. 3 600 sont mort.es en méditerranée
cette année, 10 000 depuis 2014.
Qu’elles soient originaires du Soudan, de la Syrie ou de tout autre pays,
toutes ces personnes ont leurs raisons de fuir les guerres, les
persécutions et la misère. La France, à l’instar de nombreux pays riches,
est responsable de multiples conflits à travers le monde pour le contrôle
des richesses. On peut évoquer par exemple la dévastation des terres et le
pillage des ressources réalisés en bonne et due forme par les
multinationales françaises de l’énergie, comme Areva, Total, GDF SUEZ,
etc. Les grandes puissances, vendeuses d’armes, alimentent ces conflits et
s’y enrichissent. Elles participent à la déstabilisation des pays de
départ des migrant.es par leurs interventions militaires.
Luttons contre les responsables de la misère et des guerres que sont les
États et le capitalisme !
En démantelant Calais, l’État cherche à briser les solidarités qui s’y
sont nouées, hors de toute gestion des multinationales de l’humanitaire et
autres organismes caritatifs. C’est une nouvelle démonstration de force
contre les pauvres dépourvus de papiers qu’il s’agit de rendre encore plus
vulnérables face aux gestionnaires de la machine à expulser et face à la
politique raciste du droit d’asile européen et national (qui consiste en
partie à diviser et à trier les migrant.es en leur distribuant les bons
points selon leurs pays d’origine et leur utilité économique).
Refuser sa solidarité aux migrant.es c’est se tirer une balle dans le pied.
En maintenant des personnes en dehors de tous droits sociaux nous créons
un sous prolétariat exploitable à merci, que les patrons pourront utiliser
pour faire pression sur les salaires et les conditions de travail.
Le discours de refus des migrant.es contribue à renforcer la xénophobie et
l’islamophobie, à légitimer les agressions dont il.les sont victimes et
augmente le poids de l’extrême droite et de ses idées dans la société.
La chasse aux migrant.es induit une présence policière et militaire
toujours plus forte. Dans un contexte d’état d’urgence, la criminalisation
des sans-papier.es participe au durcissement du contrôle social et à la
restriction des libertés de tous et toutes.
Aujourd’hui, faire acte de solidarité avec les migrant.es, les sans
papier.es, les réfugié.es, c’est défendre l’égalité, nos droits sociaux et
nos libertés.
Parce que les frontières n’existent que pour les pauvres, rasons-les !
Refusons ce monde de barrières et de prisons ! Fermons les centres de
rétention !
Liberté de circulation et d’installation pour tou.tes !
Groupe Anarchiste Bordelais
gabbx@no-log.org